Ouest-France
Ils devaient être le symbole de la modernisation du service de vélos en libre-service à Paris. Plus léger, plus maniable et mieux adaptés aux besoins des parisiens. Pourtant cinq jours après le début de l’opération, l’opposition UDI-MoDem et Les Républicains (LR) crient au « fiasco », avec un « retard intolérable » et d’un « démarrage plus que poussif ».
Moins de 500 vélos disponibles
« Seules 64 stations sont activées au 5 janvier et moins de 500 vélos sont disponibles contre 20 000 en temps normal », indique un communiqué du groupe LR selon qui les « 30 000 abonnés essuient les plâtres d’un changement d’opérateur insuffisamment préparé ».
Ce « démarrage plus que poussif expose encore plus le modèle économique de Vélib’ alors que les flottes de vélos sans borne sont en plein développement », ajoute-t-il.
Pour le groupe UDI-MoDem qui parle de « fiasco », ce « retard intolérable est le prix à payer pour les erreurs de gestion de ce dossier par la Ville de Paris, véritable chronique d’une catastrophe annoncée depuis juillet 2016 par le groupe ».
L’opposition réclame un dédommagement pour les utilisateurs
Tous deux demandent un dédommagement pour les utilisateurs « à la hauteur du préjudice subi », précise l’UDI-MoDem qui réclame 6 mois gratuits pour les abonnés au vélo traditionnel.
Pour LR, face à l’« augmentation vertigineuse (de l’abonnement) – 28,3 % par rapport à 2017 – l’opérateur doit tout simplement rembourser les usagers tant qu’au moins 500 stations ne sont pas opérationnelles ».
Selon le nouvel opérateur Smovengo contacté par l’AFP, 97 stations ont été installées depuis le 1er janvier mais le nombre des stations « actives » – 64 vendredi soir – est variable « à cause de dysfonctionnements ».
Le nouveau service de vélos en partage, opéré par Smovengo qui prend la suite de JCDecaux, a démarré en ce début d’année à Paris et alentour avec très largement moins de vélos que prévu.
Mais bien sur chez nous la droite n’a aucun état d’âme !